À sa mort, en 1984, à l'âge de quarante et un ans, Gilbert La Rocque laissait une œuvre publiée et un important fonds de manuscrits qui témoignaient d'un cheminement complexe vers la forme accomplie. Toute son œuvre — six romans et une pièce de théâtre — est marquée d'une prise de conscience aiguë des exigences et des limites de l'écriture, lieu d'inachèvement, de reprises et de réflexion.
Si son roman Serge d'entre les morts se trouve transposé dans Le Semestre de Gérard Bessette, où il donne lieu à un inextricable réseau intertextuel, c'est cependant avec Les Masques que La Rocque atteint à la réussite la plus éclatante d'une narration postmoderne. Tout en décrivant les remous de l'intériorité qui animent le roman, la critique a souligné d'emblée la fascination qu'exerce son écriture.
En situant le texte du roman en regard de volumineux dossiers préparatoires et de divers états manuscrits, l'édition critique des Masques met en relief une structure narrative qui conteste à la fois le projet autobiographique de l'écrivain et le pouvoir mimétique de l'imaginaire romanesque.
Julie LeBlanc est professeur à l'Université de Toronto. Elle prépare un ouvrage sur les avant-textes de Gilbert La Rocque.
- Table des Matières
- Introduction
- Note sur l'établissement du texte
- Chronologie
- Sigles et abréviations
- LES MASQUES
- PREMIÈRE PARTIE
- DEUXIÈME PARTIE
- Chapitre I
- Chapitre II
- Chapitre III
- TROISIÈME PARTIE
- Chapitre I
- Chapitre II
- Chapitre III
- Appendice
- Notes linguistiques et glossaire
- Bibliographie