De saison en château, de concours hippique en chasse à courre, de bal en vente de charité, Louis d'Illiers nous introduit dans les milieux fermés de l'aristocratie et de la haute bourgeoisie orléanaises. Nous surprenons grâce à lui les confidences qui s'échangent et les intrigues qui se trament dans les coulisses d'une société révolue. L'un des meilleurs historiens d'Orléans, nous invite ici au plaisir du roman, mais ni la légèreté de l'intrigue sentimentale ni l'humour, parfois « guépin », ne nuisent à la valeur documentaire de l'oeuvre. À propos de sa ville natale, Louis d'Illiers représente la comédie mondaine qui se joue aussi sur d'autres scènes de la vie provinciale en ce tournant du XIXe au XXe siècle.Tandis que les équipages cèdent la place à l'automobile voici venu le temps des transactions entre aristocrates et bourgeois : l'avènement du monde moderne consacre la fin de l'ancienne France. Mais il se pourrait qu'au-delà des fastes oubliés, des privilèges abolis, des rituels surannés subsiste aujourd'hui encore la nostalgie d'une élégance perdue.Ce texte, qui parut en feuilleton dans La Dépêche du Loiret en 1948, retrouve ici sa portée de témoignage historique grâce au dossier qui l'accompagne (iconographie, notes critiques et glossaire).