Jean-Baptiste de La Salle, né en 1651, dans une famille de la riche bourgeoisie, ordonné prêtre en 1678, s'intéressa très tôt à la scolarisation des enfants pauvres et sacrifia toute sa fortune pour édifier l'école gratuite au bénéfice des plus démunis et pour instaurer une véritable formation des maîtres.
Jean-Baptiste de La Salle et ses Frères iront trouver leurs élèves dans les lieux de misère où pullulent mendiants, hommes de peine et petits artisans. Sous son impulsion, les Ecoles chrétiennes populaires se multiplieront dans la France entière et attireront les enfants de « basse extrace », enfants errants souvent livrés à eux-mêmes et menacés de délinquance.
A partir des écrits du grand pédagogue du XVIIe siècle, Michel Fiévet montre la vision portée sur ces petits analphabètes recueillis par les Frères, brosse leur portrait et retrace leur apprentissage, leur itinéraire et leur progrès au sein de cette nouvelle famille qui cherchera à offrir éducation et émancipation.
Pédagogue de formation, Michel Fiévet a d’abord exercé dans les écoles lassaliennes en Asie, puis a poursuivi ses recherches sur l’enfance défavorisée en Afrique et en Amérique latine. Il travaille actuellement sur les populations immigrées en France.
- Sommaire
- Dédicace
- REMERCIEMENTS
- Page de titre
- DU MÊME AUTEUR
- Page de Copyright
- Préface d’Arlette Farge
- Introduction
- Première partie - L’ENFANT PAUVRE DANS LA TOURMENTE DU GRAND SIÈCLE
- Chapitre I - L’ENFANT PAUVRE EN QUÊTE D’EXISTENCE
- Une classe d’âge méconnue
- L’impact de l’exode rural
- Le désastre économique
- NOTES
- Chapitre II - L’ENFANT PAUVRE EN CHRÉTIENTÉ
- L’Église, le roi, le social
- La reconquête religieuse passe par l’enfance
- Rejoindre l’enfant pauvre
- NOTES
- Deuxième partie - LES CHEMINS DE L’ENFANT PAUVRE
- Chapitre I - ENFANTS DE PAUVRES ET D’ARTISANS
- Les pauvres de la « 22e classe »
- Les pauvres de « nécessité »
- Les pauvres ouvriers et/ou artisans
- L’état de pauvreté
- Les enfants de pauvres
- Une discrimination positive
- Pauvres et moins pauvres, le déplacement des frontières
- NOTES
- Chapitre II - DE LA CONCEPTION À LA NAISSANCE
- Oh ! que de saletés en notre première demeure au ventre de nos mères !
- Mieux vaut se marier que brûler
- Le « petit peuple » face au discours puritain
- Le parcours amoureux
- Au risque de l’enfant
- Quand l’enfant paraît ou disparaît
- NOTES
- Chapitre III - POUPARDS DES CHAMPS, POUPARDS DES VILLES
- Un troisième « petit Paris »
- Un futur marin
- François, fils d’un sayetteur parisien
- NOTES
- Troisième partie - L’ENFANT PAUVRE ET SES MAÎTRES
- Chapitre I - À L’ÉCOLE DES FRÈRES
- L’école sur la rue du quartier
- Respectabilité « spectacle »
- Un cadre, mais des espaces liberté
- La maîtrise de la langue française
- Une école collective et gratuite
- NOTES
- Chapitre II - LE « CATALOGUE DES ÉCOLIERS » OU LE PREMIER LIVRET SCOLAIRE
- Une inscription consignée dans les catalogues
- Des enfants du petit peuple au miroir de La Conduite des écoles
- Les absences scolaires
- L’enfant du « bas peuple », ses déficits et ses manies
- L’enfant pauvre dans sa «posture » quotidienne
- Petits « morveux» et vermineux
- Les écarts de conduite
- Apprentissages techniques de l’outil
- En lien avec la « bonne société »
- NOTES
- Chapitre III - LES « INTERDITS » SCOLAIRES
- Le carnaval
- Les spectacles
- La danse
- Le jeu de cartes ou de dés
- Les exécutions publiques
- NOTES
- Chapitre IV - L’ENFANT CHRÉTIEN
- Les pauvres, ces maîtres exigeants !
- Vers une instrumentation adaptée
- Une croisade évangélisatrice pour les enfants
- Le catéchisme de l’enfant chrétien
- Ni images , ni illustrations
- L’enfant dans la paraliturgie
- L’enfant et la liturgie sacramentelle
- La confession
- NOTES
- Pour conclure - MIROIRS DE L’ENFANCE
- BIBLIOGRAPHIE
Texte
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