Bien des cansós, baladas, pastorèlas, dansas, albas, resteront à jamais perdues. Or l'importance reconnue à tel ou tel troubadour dépend beaucoup du nombre de pièces et de mélodies arrivées jusqu'à nous. C'est ainsi que les auteurs ici présentés sont réputés «mineurs», parce qu'un petit nombre de leurs oeuvres a franchi les aléas de la transmission manuscrite. Pourtant la qualité de leurs compositions amène le lecteur à l'admiration et à la reconnaissance.Troubadours «mineurs» des XIIe et XIIIe siècles, chantres du XIVe et poètes des Jeux Floraux toulousains, tous ont illustré une littérature prestigieuse qui nous parle encore aujourd'hui.Les revoici, dans soixante compositions que Pierre Bec arrache à l'oubli.De ces merveilles de poésie occitane, chaque morceau sera savouré deux fois: dans la langue des créateurs et, ensuite, dans l'agile traduction de Pierre Bec.
- Cover
- Title page
- Copyright page
- Table des Matières
- Introduction
- Humanum genus est avidum nimis auricularum
- Travail du deuil, travail de l’amitié : est-il jouyssance qui vaille cette privation?
- Redde quod debes
- Omnia mors mordet
- Chapitre I Montaigne et les incrédules : Prolégomènes critiques
- Or, sans mentir, il estoit, à tout prendre, si pres du miracle
- Portrait du critique en «coquin de village» : Ne vous fiez jamais en gens qui regardent par un partuys
- Montaigne et les «ingénieux» : C’est folie de rapporter le vrai et le faux à nostre suffisance
- Chapitre II Question pour l’ami : Mon frere, mon frere, me
refusez-vous doncques une place?
- Montaigne et la dernière prière de La Boétie: An vivere tanti est?
- Non turbetur cor vestrum [...] Quia vado parare vobis locum
- Chapitre III Montaigne et Lucrèce (1564) : Et puis, quand tout est dict, je n’ay plus d’estre
- Montaigne et la page 251 de l’édition Lambin du De rerum natura de Lucrèce : Puisque nous avons cessé une fois d’estre rien ne nous touche
- De Lucrèce aux Essais : l’exemple de «Nos affections s’emportent au delà de nous»
- Une poétique de l’embrouilleure : Ce que je ne puis exprimer, je le monstre au doigt
- Chapitre IV Curae leves loquuntur, ingentes stupent : Montaigne et sa tristesse
- Retour au «scénario critique» : Nam si abest quod ames, praesto simulacra tamen sunt / illius, et nomen dulce obversatur ad auris
- Montaigne sous figures : Gloria castalii fontis Montana juventus / Pectora non tacta candidiora nive
- Un deuil familial : Charles et François de Guise, Montaigne, La Boétie et Lancelot de Carle
- D’Hérodote à Montaigne : Nous ne pouvons estre tenus au delà de nos forces et de nos moyens
- Montaigne et l’indicible amitié : Il leur faudroit un nouveau langage
- Chapitre V non homo, sed species hominis : Lucrèce, Quintilien, La Boétie
- Lucrèce, Quintilien et les «simulacres» : O miseras hominum mentes o pectora caeca / Qualibus in tenebris vitae quantisque periclis / degitur aevi quodcunque est
- Présence de Quintilien dans les Essais de Montaigne : un «bien judicieux autheur»
- Montaigne mon esprit m’enfante tant de chimeres et monstres fantasques les uns sur les autres, sans ordre, et sans propos...
- Montaigne, Lucrèce et la diversion : un sage ne voit guiere moins son amy mourant au bout de vin[g]t et cinq ans qu’au premier an
- De Quintilien à Montaigne : Nemo nisi sua culpa diu dolet
- Chapitre VI La plus commune des humaines erreurs : Montaigne et les publications de 1570
- Montaigne : de la tristesse à la «mort muette»
- Montaigne témoin : la posterité le croira si bon luy semble, mais je luy jure, sur tout ce que j’ay de conscience...
- Montaigne, La Boétie et «la plus commune des humaines erreurs» : Onc ne furent à tous, toutes graces données
- Montaigne et la gloire : nous sommes, je ne sçay comment, doubles en nous mesmes
- Chapitre VII tam charo vitæ præsidio misere orbatvs. Montaigne et la retraite de 1571 : 1) la «librairie»
- Montaigne en sa «retraitte» : Dernierement que je me retiray chez moy...
- Une «place» pour La Boétie : la «librairie», les poutres jumelles et «le plus favory meuble des miens»
- Les sentences grecques et latines et la première inscription votive : Sin domi sit agendum, cuperem totam undique loquacissimam esse
- Montaigne et la «carte blanche» : Les plus belles vies sont, à mon gré, celles qui se rangent au modelle commun...
- Chapitre VIII se integer in doctarum virginum sinus : la retraite de 1571: 2) le «cabinet assez poli»
- La seconde inscription votive : aussi celuy qui se retire, ennuié et dégousté de la vie commune
- Montaigne et les grands hommes : vous et un compagnon estes assez suffisant theatre l’un à l’autre, ou vous à vous-mesmes...
- Le «cabinet des Muses» : Peintures et «crotesques» : Et mentem Venus ipsa dedit
- Montaigne et sa porte étroite : Me tabula sacer / Votiva paries, indicat uvida, / Suspendisse potenti, / Vestimenta mari Deo
- Chapitre IX Nul n’est mal long temps qu’à sa faulte : le livre comme «monument» et le problème du centre
- Les «enfantements» de Montaigne : Je veux representer le progrez de mes humeurs, et qu’on voye cháque piece en sa naissance...
- «Place» d’Estienne de La Boétie dans le monument littéraire de 1580 : Il choisit le plus noble endroit et milieu de chaque paroy...
- C’est un assez grand miracle de se doubler : Montaigne et les deux chapitres XXVIII du premier livre des Essais de 1580
- Le déplacement du chapitre 14 et la disparition du «centre» : «De l’amitié, c. 27»
- Du chapitre I.14 au couple I.39-I.40 : Cicéron (Totum in eo est, ut tibi imperes; Obversentur species honestæ animo) et Quintilien (Nemo nisi sua culpa diu dolet)
- Conclusion
- Une histoire d’hommes et de fidélité : O un amy...
- Michel de Montaigne : né le 18 août 1563, à Germignan. C’est assez vescu pour autruy...
- De la «taniere» aux Essais : Considerant la conduicte de la besoingne d’un peintre que j’ay, il m’a prins envie de l’ensuivre...
- La librairie, le cabinet et les deux Livres de 1580 : encore et toujours «l’histoire de ma vie» :
- Essai de bibliographie raisonnée
- I. Éditions; instruments de travail
- II. Contexte historique, philosophique et critique
- III. Montaigne, son «siege» et les Essais
- IV. L’amitié, la mort : sources et études classiques
- V. L’amitié Montaigne-La Boétie (1558 ?-1563) et La Boétie lui-même
- Index Nominum