Même avant Pearl Harbor, les Japonais vivant sur les territoires américain et canadien, qu’ils soient citoyens, naturalisés ou immigrants reçus, de première ou de deuxième génération, sont considérés comme des traîtres potentiels. La guerre déclenchée, ils seront rassemblés, déportés, maintenus en captivité dans des camps de fortune et leurs droits et libertés seront suspendus. Ce que l’on sait peu ou pas, c’est que le Canada en rajoute : séparation des familles, incarcération dans des camps où le froid et le dénuement complet rendent les conditions de vie encore plus dures, propriétés vendues de force par le gouvernement. Ce n’est qu’après la guerre que ces citoyens vont pouvoir réintégrer la vie civile, traumatisés, dépouillés de leurs biens, encore victimes du racisme ambiant.
Plusieurs d’entre eux trouveront refuge au Québec, où ils bénéficieront d’une relative bienveillance de la population et d’un appui important de l’Église.
- chapitre 3
- La déportation et la détention
- Les camps
- Les luttes pour le service militaire
et les droits constitutionnels
- La libération et la réadaptation
des Issei et des Nisei après la guerre
- La communauté japonaise
et le Québec
- Entre l’oubli et la réparation