Satire politique, analyse sociale, réflexion philosophique, les Chroniques d'Arthur Buies sont à la fois d'authentiques textes littéraires et de précieux documents pour l'histoire et la sociologie. Buies y donne libre cours à ses dons de conteur et de polémiste. Incisif, narquois, alerte, moqueur, il est le moins sérieux des hommes et notre écrivain le plus grave. Le premier volume des Chroniques dans la Bibliothèque du Nouveau Monde ajoute aux recueils de 1873 et de 1884, composés par Buies, les chroniques de 1871 à 1873 qui n'étaient parues que dans les journaux. Le second volume des Chroniques contient les recueils de 1875, Chroniques, voyages, etc., etc., et de 1878, Petites chroniques pour 1877, ainsi que les chroniques de 1877 que Buies n'a pas retenues pour ces recueils. Y figurent notamment l'un de ses rares écrits autobiographiques, Desperenza, et le substantiel récit du Voyage en Californie. En plus d'assurer la compréhension des textes par un large éventail de notes, l'édition critique permet d'apprécier les nombreuses corrections et coupures que Buies y apporta. Francis Parmentier, professeur à l'Université du Québec à Trois-Rivières, a aussi publié une édition de la correspondance d'Arthur Buies.