Nec plus ultra: L'Extrême Occident méditerranéen dans l'espace politique romain (218 av. J.-C. – 305 apr. J.-C.)

Nec plus ultra: L'Extrême Occident méditerranéen dans l'espace politique romain (218 av. J.-C. – 305 apr. J.-C.)

Nec plus ultra : « et pas au-delà ». Cette locution nourrie des mythes antiques entourant le détroit de Gibraltar est une création de Charles Quint, le conquérant du Nouveau Monde. Sa devise Plus oultre marquait son désir de dépasser la puissance romaine. Mais Rome a-t-elle toujours envisagé l’Extrême Occident méditerranéen comme un nec plus ultra, comme les confins immuables et indépassables de son empire ? Les espaces des colonnes d’Hercule, polarisés par Cadix et Tanger, ont moins représenté des bornes infranchissables pour les Romains que les montants d’un seuil, à la fois une protection de la mer Intérieure et une ouverture sur l’Océan. Cet Extrême Occident, ces Portes du Soir du mythe héracléen, ont donc été un enjeu crucial dans l’élaboration de l’Empire romain, des guerres puniques jusqu’à la Tétrarchie.

  • Cover
  • Title page
  • Copyright page
  • Remerciements
  • Abréviations
  • Avertissements
  • Préface
  • Introduction
  • Chapitre premier. Mythographie et géographie de l’Extrême Occident méditerranéen, des discours et des parcours sur les pas d’Héraclès
    • I. L’Extrême Occident et les mythes de confins
      • Le jardin des Hespérides, de la Cyrénaïque à la Maurétanie
      • Les colonnes d’Héraclès et la construction des mythes de création du détroit
    • II. Des repères, des portes et des trophées : les colonnes d’Héraclès et le détroit de Gadès dans les traditions géographiques
      • Les colonnes d’Héraclès, bornes « flottantes » de l’œkoumène méditerranéen
      • Les colonnes d’Héraclès chez Strabon : des trophées impériaux enfin fixes
      • Le détroit des colonnes, ses cités et ses conquérants : les seuils symboliques du monde et de l’empire
    • III. L’Extrême Occident : des rivages parcourus
      • Naviguer vers et depuis les provinces hispaniques : des voyages compartimentés pour conquérir et gouverner (218-27 av. J.-C.)
      • Conquérir et naviguer dans le détroit des colonnes
      • Voyager d’une Maurétanie à l’autre
  • Chapitre II. L’Imperium avant l’Empire, Rome et l’Extrême Occident aux deux derniers siècles de la République
    • I. Carthage, facteur et acteur de la rencontre entre Rome et l’Extrême Occident
      • Hannibal et les alliances transméditerranéennes
      • Le réseau des Scipions
    • II.  Sertorius, ou le jeu sur les deux rives de la Méditerranée
      • Errances d’un proconsul sans province en Extrême Occident
      • Premiers succès en Maurétanie : la découverte progressive d’une stratégie
      • Le retour en Hispanie : une lutte désormais planifiée en péninsule Ibérique
    • III. L’Extrême Occident au cœur des guerres civiles romaines (49-33 av. J.-C.)
      • Intervenir en Maurétanie depuis l’Hispanie
      • Les royaumes maurétaniens, pivots et enjeux entre Pompée et César
      • Soubresauts ultimes des royaumes maures indépendants pendant la dernière guerre civile
  • Chapitre III. L’Extrême Occident dans la création de l’espace impérial (40 av. J.-C. – fin du i
    • I. Un « monde de cités » créé en parallèle sur les rives de la Méditerranée extrême-occidentale
      • La nouvelle donne augustéenne : réorganisation provinciale, créations municipales et déplacements de population
      • Les assignations administratives de cités à une province ultramarine
      • Patrons et protecteurs communs des cités du détroit
    • II. L’émergence des provinces maurétaniennes
      • La conquête de la Maurétanie et les provinces hispaniques : l’engagement des troupes légionnaires
      • La conquête de la Maurétanie et les provinces hispaniques : l’engagement des troupes auxiliaires
      • Le meurtre du procurateur des Maurétanies en 69 apr. J.-C. : le glas des rapprochements politiques à la tête des provinces
  • Chapitre IV. La Méditerranée extrême-occidentale dans la Pax romana
    • I.  L’armée de Maurétanie tingitane et les provinces hispaniques à l’époque des « insurrections maures » sous le règne d’Antonin Le Piex
      • Effectifs auxiliaires en Maurétanie tingitane (100-150 apr. J.-C.) : une armée stable de « paix armée »
      • Les « insurrections maures » du règne d’Antonin le Pieux et l’intervention d’unités venues d’Hispanie
    • II. Les incursions maures en Bétique sous le règne de Marc Aurèle : un bref retour des solidarités stratégiques « transdétroit
      • Deux incursions suivies d’une réponse de Rome : sources et faits
      • Le mythe des « invasions maures » : fausses pistes et malentendus
    • III.  Hommages parallèles entre les cités et les provinces d’Extrême Occident : la connivence dans les manifestations de fidélite aux princes
      • Un Zilitanus dans une adresse de vœux pour le salut de l’empereur de la colonie d’Astigi (Écija)
      • Les hommages parallèles à la famille de Septime Sévère sur les deux rives de la mer d’Alboran
      • Caius Iulius Asper, patron provincial de l’Extrême Occident à la fin du ii siècle
    • IV. L’Extrême Occident sous la Tétrarchie : evers une nouvelle organisation militaire et administrative
      • L’expédition de Maximien en Extrême Occident (296-298) : le glas des solidarités stratégiques ?
      • L’intégration de la Tingitane au sein du futur diocèse des Espagnes : les procès de martyrs sous le règne de Dioclétien
  • Conclusion. La fin des mythes et la fermeture du cercle?
  • Sources et bibliographie
  • Résumés
  • Resumen
  • Summary
  • Index
  • Table des illustrations et tableaux
  • Table des matières

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