De la Renaissance à la fin du XVIIIe siècle, bien avant que Lamarck crée le terme « biologie », nombreux furent ceux qui avaient consacré leur attention à cette science de la vie. Dans ce lent cheminement des idées et des actes, on suit ici la démarche scientifique d’hommes, qui, les premiers dans leur temps, ont apporté dans ce domaine une telle innovation qu’on doit les tenir pour les prédécesseurs les plus éminents des grands chercheurs qui se succéderont en anatomie - physiologie - embryologie - systématique - micrographie - biologie expérimentale. Qu’on ne voie pas dans cette entreprise une tentative d’apologie, un choix arbitraire. Vésale, Harvey, Ray, Van Leeuwenhoek, Spallanzani s’imposent car ils ont réuni des qualités que leurs contemporains n’ont pas atteintes dans l’esprit créateur, la critique des faits observés, la pratique de l’expérimentation. Certes, ils n’ont pas été les seuls, au long de ces siècles, dans le courant des idées qui naissaient. Au fil de la lecture, on découvrira ceux qui, eux aussi, ont apporté leur contribution au progrès des connaissances, à leur époque. Les travaux de ces grands novateurs ouvrent les esprits aux recherches qui suivront à partir du XIXe siècle. Le développement de la biologie ira s’accélérant en même temps que naîtront de nouvelles disciplines. Le professeur Robert Delavault a exercé son enseignement à l’Université d’Orléans et a fondé le Laboratoire de Biologie cellulaire et animale, où il a dirigé les recherches. Il consacre désormais ses activités à l’étude de l’histoire des sciences en s’attachant aux personnages qui ont marqué leur époque.