Refusant la narration traditionnelle, Yi In-Seong cherche avant tout à exprimer les mouvements intérieurs de l'homme moderne, dont la particularité est, selon lui, de se sentir intimement divisé jusque dans sa façon de voir le monde.
Le narrateur, un écrivain accablé par ses déboires amoureux, utilise quatre voix (au présent, au passé, au futur et à l'impersonnel) pour conter, en un désordre très construit, une randonnée au bord de la folie mettant en scène souvenirs et projets à demi oniriques. On a rarement poussé aussi loin l'exploration à la fois fine et réaliste de l'âme humaine.
Né à Séoul en 1953, Yi In-Seong est un des écrivains les plus importants de l'avant-garde littéraire dans l'actuelle Corée du Sud. Il a fondé, en 2001, la revue Champs littéraires qui cherche, entre autres, comment délivrer les écrivains de la pression du marché.
- Références des épigraphes formant table des matières
- Un train lance de vrais coups de sifflet
- Oui, le téléphone me réclame
- Question identique à sa réponse
- Ah ! le non-sens
- J’ai expulsé de mon corps la goutte d’eau
- Long long long le chemin
- Soudain, un jour où tu te sentiras le cœur transpercé
- Toi, tu prends la mesure de ta force
- Les traces effacées
- et quel est le nom de cet affreux bourbier
- Où sommes-nous en train de nous laisser enfermer ?
- Celui qui compte reste sur place
- Le désir dévore la faim
- Et surtout ne nous rencontrons jamais dans une prochaine vie
- Recommençons
- On voit ce qui n’existe pas
- L’oiseau glisse suivant une ligne parfaite
- On n’a pas avancé d’un pas
- Le dernier envoûtement
- Les bornes kilométriques répètent leur question
- Désormais, cette vie octroyée dans le concret
- Où ai-je perdu mon chemin ?
- Mais l’amour se résume à rappeler toujours
- Oh, le manque prend feu n’importe où
- En principe, choisir n’exige pas qu’on se décide
- Damné miroir, foutu miroir
- Les histoires s’entrelacent
- Oh, l’ombre de la fumée là-bas
- Ne va pas au bord du puits
- Lorsque tu étais ma racine
- Adieu, mon être, misérables traces
- Je pensais aux raisons d’exister
- La peur qui vous écarquille les yeux
- Le silence est une boule de feu
- Est-ce bien la pointe des terres
- Monsieur pourquoi le jour on ne voit pas les étoiles
- Car sous l’angle où la fête et la mort se rencontrent dans un corps
- L’épine du silence de ce monde
- Avec la même fureur que l’esprit frappe le corps
- dans les trous du sable vivaient des poulpes
- Sortez de vos trous, la rage au cœur !
- Il ne me vient pas à l’esprit que je pars
- pour moi elle était une façon de mourir
- je suis un garçon squelette
- oui, il est possible que le bord des ténèbres
- On avance tout simplement
- Alors, qu’est-ce que ça peut bien faire ?
- En agitant les nageoires
- …le filet jeté à un endroit profond
- Je traverse Le pont doit bientôt disparaître
- Lorsque viendra ce jour…
- Pourquoi la tristesse est-elle un poison
- NOTES