"Les provinces au-delà de l’Indus qui composaient naguère la monarchie des Afghans ontpris une si grande part d’importance dans la politique anglaise, qu’il ne sera peut-être passans intérêt de jeter un coup d’œil sur les événemens qui se sont accomplis dans cette partiede l’Asie depuis les trente dernières années, et sur la vie des hommes qui y ont joué lespremiers rôles. Nous ne remonterons pas au-delà du commencement de ce siècle, car il estdéjà peu facile de jeter une certaine clarté dans l’histoire contemporaine de ces pays perduset dans le récit des révolutions très précipitées et très confuses qui ont amené ledémembrement de la monarchie fondée par Ahmed-Shah en 1747. De tous les hommesremarquables qui ont figuré depuis trente ans dans les annales de l’Afghanistan, il n’y en apas un seul qui soit mort de mort naturelle. La monarchie elle-même n’a pas vécu quatre-vingts ans ; il y avait des Afghans plus vieux qu’elle, et quand Burnes visita Caboul en1832, il y vit un homme de cent quatorze ans qui avait vu naître et mourir la domination des Douranis".