À l’ère du numérique, le courrier se fait de plus en plus rare, mais le texte épistolaire séduit encore. Que peut un livre empruntant la forme d’une lettre, exploitant des correspondances originales ou interpellant ouvertement la lectrice, le lecteur ? En quoi le geste d’écrire des lettres peut-il convenir aux écrivaines et aux intellectuelles en France aujourd’hui ? Que signifie de destiner à autrui chaque mot qu’elles tracent ? À qui s’adressent-elles ? Comment, et à quelles fins, sont-elles amenées à s’exprimer ainsi, que ce soit de façon directe ou par un personnage fictif ?
- Introduction
- Partie 1. Lettres (et) objets
- Arlette Farge. Écrire (à partir) des lettres «témoins d’une vie»
- Annie Ernaux. Se servir des lettres «comme le ferait au fond un historien»
- Michèle Lesbre. «Renouer des liens qui n’ont pas eu lieu»
- Maryline Desbiolles. Chercher à «être “avec”» en écrivant
- Lydia Flem. Face aux objets (de correspondance)
- Leïla Sebbar. «Donner à entendre le mouvement de la pensée»
- Hélène Gestern. Fréquenter les objets-lettres
- Partie 2. Écriture adressée, modes d’adresse
- Christine Montalbetti. S’adresser «pour que toutes les absences ne soient pas tristes»
- Lydie Salvayre. «Donner à la parole écrite l’impact de la parole vive»
- Camille Laurens «Écrire vers»
- Marie Nimier. Recueillir des confidences, livrer des histoires
- Linda Lê. Favoriser des mots adressés, (faire) écrire depuis l’absence
- Laurence Tardieu. «Faire entendre quelque chosede vrai»
- Colombe Schneck. «Tous mes livres sont des adresses»
- En guise de postface. Sylvie Le Bon de Beauvoir (Donner à) lire les lettresd e Simone de Beauvoir
- Remerciements
- Table des matières