Cet ouvrage se penche sur la manière dont les autrices autochtones contemporaines, qui écrivent majoritairement en anglais ou en français, négocient avec le langage en créant une alternative critique à la dépossession et à l’invisibilisation qui ont marqué l’histoire de leurs peuples. Il montre comment, de cette littérature produite à la croisée des espaces linguistiques et appuyée sur une imagination poétique et narrative foisonnante, surgissent des théories critiques du langage dans lesquelles le corps, la langue et le territoire sont intimement liés. Il explique aussi la façon dont ces écrits, lieux de connaissance, contribuent à la revitalisation globale des savoirs autochtones.
- Avant-propos: Pour une écriture située et inclusive
- Introduction: Écrire (contre) la dépossession du langage
- Pensionnats et imposition des langues coloniales
- Contre la dépossession, les pouvoirs du langage
- Écrire en relation
- CHAPITRE 1. Littérature et langage
- Ontologies, épistémologies et théories: dénouer la confusion terminologique
- Savoirs féminins, savoirs autochtones
- Le langage comme véhicule d’une raison naturelle
- CHAPITRE 2. Corporalités langagières
- Devenir langage du corps: une lecture de L’amant du lac, de Virginia Pésémapéo Bordeleau
- Raison naturelle et corporalité langagière dans l’écriture de Kateri Akiwenzie-Damm
- Frayer, de Marie-Andrée Gill: une poésie entre désir et langage
- CHAPITRE 3. Territorialités langagières
- De la langue comme méthode à une pédagogie du territoire dans la prose de Leanne Betasamosake Simpson
- Se tenir debout sur le territoire de la langue et de la littérature: à propos des oeuvres de Natasha Kanapé Fontaine
- Poétique de la relation langagière au territoire
- CHAPITRE 4. Les pouvoirs du langage
- (Ré)écrire et rétablir la vérité des pensionnats
- Corporalité du rêve
- Les pouvoirs du langage
- Conclusion
- Bibliographie
- Remerciements