Les quatre conférences rassemblées sous ce titre partagent la volonté de recréer les conditions d'usage de l'écrit dans le Siècle d'or espagnol, à partir de perspectives qui n'ont pas toujours été considérées comme centrales par l'histoire classique du livre et de la lecture. Pour cela, elles s'attachent plus aux manuscrits qu'aux imprimés ; elles privilégient l'analyse de la relation sensorielle avec la matérialité des textes avant sa lecture rationnelle ; elles placent le travail des traducteurs par-dessus celui des auteurs et, en somme, elles s'intéressent à quelques propositions qui visent à abolir la paternité littéraire de l'imprimé et à modifier la forme même de la présentation des livres.