Existe-t-il un rapport naturel entre un mot et ce qu'il représente ? Est-ce plutôt exclusivement grâce à une décision arbitraire que les mots en sont venus à signifier ce qu'ils signifient ? Michel Seymour répond en affirmant que le langage est essentiellement un système de règles conventionnelles constitutives produit par des groupes d'individus et qui n'est pas réductible à des faits de la psychologie individuelle. Adoptant une approche controversée, basée principalement sur une relecture originale du philosophe Ludwig Wittgenstein, en particulier celui des Investigations philosophiques, l'auteur réfléchit sur le langage tel qu'il s'est développé au sein de l'espèce humaine. Il propose un exposé systématique et une mise en perspective historique de la conception institutionnelle et communautaire du langage. Par son ampleur et son érudition, cet ouvrage constitue une contribution majeure à la philosophie du langage. Il s'adresse en premier lieu aux spécialistes, mais est également accessible à un public non initié qui cherche à en savoir davantage sur le fonctionnement de nos langues naturelles. Michel Seymour est professeur titulaire au Département de philosophie de l'Université de Montréal. Il a publié et dirigé de nombreux ouvrages en philosophie du langage et en philosophie politique. Finaliste, prix Raymond-Klibansky de la Fédération canadienne des sciences humaines, 2005-2006