Yi Sang (1910-1937) est considéré comme le Rimbaud coréen pour la fulgurance de sa vie et la flamboyance de son écriture. Emblème d’une modernité météorique, frère inconnu de Kafka, tuberculeux comme lui, il invente un nouveau souffle pour résister à l’absurdité du monde moderne et trouver sa place dans une vie dont il n’a pas « passé le permis ».
Ces Écrits de sang sont un vrai journal intime de cette lutte, une constellation de proses incisives qui parsèment les cinq années d’écriture d’Yi Sang comme autant de cailloux jetés à l’aventure par ce petit Poucet rêveur, qui ne retrouvera jamais son chemin : arrêté par les colonisateurs japonais, il mourra à Tokyo en 1937.
Rejeté de son vivant comme avant-gardiste, immoral, décadent, cette icône de la modernité coréenne a tout pour séduire le lecteur occidental d’aujourd’hui, qui sera sensible à cet humour dans le désastre, à cette invention d’un « lointain intérieur » contemporain du premier Michaux, à cette déambulation de condamné à vivre.
- Sommaire
- Collection Scènes coréennes dirigée par HAN YUMI et HERVÉ PÉJAUDIER
- Page de titre
- Page de Copyright
- Préface de Roland Jaccard - LE VOYOU DE SÉOUL
- TROIS ÉTATS DES ÉCRITS DE SANG
- OSCAR WILDE
- CONTREFAÇON DE SENSUALITÉ
- MISTER HYDE
- SENTIMENTS D’UN ESPRIT MALFAISANT
- LE TROISIÈME ÉCRIT DE SANG
- L’AUTOMNE DE LA PROMENADE
- SEOMANGYUL-DO
- OBSERVATIONS AU DÉBUT DU PRINTEMPS
- UN INCENDIE SANS ASSURANCE
- LA JEUNE FILLE AU DOIGT COUPÉ
- LA TRANSMIGRATION QUI PERPÉTUE LA VIE
- DANS LE TERRAIN VAGUE
- LE CŒUR URBAIN
- LA MANIE DES ANTIQUITÉS
- LE DÉFILÉ DES CŒURS D’ENFANT
- APRÈS LE LIT DE MALADE
- UNE HISTOIRE TRISTE
- LE BONHEUR
- QUELQUES NOTES ÉCRITES SOUS UNE LAMPE D’AUTOMNE
- UNE ANECDOTE DU JOUR DE LA FÊTE DE LA RÉCOLTE
- UNE VISITE
- DE LA COURTOISIE
- UNE CONTRIBUTION
- UNE MALADRESSE
- PORTRAIT D’UNE FEMME
- L’EAU MINÉRALE
- TOKYO
- PENSÉES DU VOYAGEUR DANS UN VILLAGE DE MONTAGNE - QUELQUES LIGNES ÉCRITES PENDANT LE SÉJOUR À SEONGCHEON
- DONNEZ DES JOUETS À CES ENFANTS
- UN DÎNER EXTRAVAGANT
- AU CRÉPUSCULE
- L’ENNUI
- MA PREMIÈRE FUGUE
- DÉPART
- PAR LA VITRE DU TRAIN
- UN VILLAGE DE MONTAGNE
- ÉPIGRAMME - UN SECRET QUE NUL NE PERCERAIT
- À LA MANIÈRE DU XIXe SIÈCLE
- LA CHASTETÉ
- LE SECRET
- LA RAISON
- LE VICE
- PARADIS DANS LES BAS-FONDS
- LE PARADIS PERDU
- JEUNE FILLE
- CHAPITRE DU LIEN FILIAL
- LE PARADIS PERDU
- UN MIROIR
- AUTOPORTRAIT (BROUILLON)
- FORME DE LA LUNE
- AVANT-PROPOS
- ÉCRITS INTIMES
- LETTRE À LA SŒUR
- LETTRES À KIM GIRIM
- LETTRE À H.
- CARTE POSTALE ADRESSÉE À SON FRÈRE LE 8 FÉVRIER 1937
- SOCIÉTÉ, FAIS AUSSI DES VŒUX POUR LE MILIEU DE LA LITTÉRATURE
- LA LITTÉRATURE ET LA POLITIQUE
- MINIMES JUSTIFICATIONS
- À L’INTENTION DE QUELQUES VIEUX AMIS
- LES CHAUSSURES
- NUIT DE CHAGRIN
- EN REPENSANT À UNE PROSTITUÉE
- HWANG
- PETITE HISTOIRE DE HWANG (ŒUVRE N° 2) HWANG EST LE NOM DU CHIEN QUI VEILLE SUR MA FERME
- PAGES DE JOURNAL I
- PAGES DE JOURNAL II
- PAGES DE JOURNAL III
- PAGES DE JOURNAL IV
- L’ŒUVRE OP. 3
- CRISE D’HÉMOPTYSIE AU MATIN
- L’ENREGISTREMENT DE L’HORREUR (PROLOGUE)
- LA CITADELLE DE L’HORREUR
- LA COULEUR DE LA NUIT
- ÉCRITS DIVERS
- PAROLES DE L’AUTEUR DE PERSPECTIVE À VOL D’OISEAU
- MON POÈME PRÉFÉRÉ
- LA BELLE LANGUE CORÉENNE
- POSTFACE À POÉSIES ET NOUVELLES
- APHORISME
- LES FLEURS QUE J’AIME ET LES FLEURS DE MA MAISON
- DES LIEUX RECHERCHÉS EN AUTOMNE
- APHORISME
- NOTES
- Note de l’éditeur - YI SANG, « MA VIE MOINS UN »
- Postface de Son Mihae et Jean-Pierre Zubiate - « ÉCRITS DE SANG »
- Sources
Texte
Audio
Adobe DRM
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