"J’ai essayé d’aborder le difficile problème des foules avec des procédés exclusivementscientifiques, c’est-à-dire en tâchant d’avoir une méthode et en laissant de côté les opinions,les théories et les doctrines. C’est là, je crois, le seul moyen d’arriver à découvrir quelquesparcelles de vérité, surtout quand il s’agit, comme ici, d’une question passionnant vivementles esprits. Le savant, qui cherche à constater un phénomène, n’a pas à s’occuper des intérêtsque ses constatations peuvent heurter. Dans une publication récente, un éminent penseur, M.Goblet d’Alviela, faisait observer que, n’appartenant à aucune des écoles contemporaines, jeme trouvais parfois en opposition avec certaines conclusions de toutes ces écoles. Cenouveau travail méritera, je l’espère, la même observation. Appartenir à une école, c’est enépouser nécessairement les préjugés et les part".