Une critique de la connaissance juridique

Une critique de la connaissance juridique

  • Author: Laghmani, Slim
  • Publisher: Nirvana
  • ISBN: 9789938940831
  • Place of publication:  Ghezala , Tunisia
  • Year of publication: 2022
  • Pages: 270

La théorie réaliste de l’interprétation soutient la thèse en vertu de laquelle l’interprétation est un choix, une décision, pas acte de connaissance et que l’interprète authentique est l’auteur de la norme. Cette théorie ne justifie rien, elle décrit un fait : le fait que la norme en vigueur est la signification que l’interprète authentique attribue au texte et elle l’explique par un autre fait : ce n’est pas parce que cet interprète en a la compétence qu’il crée la norme, mais parce qu’avant son intervention il n’y avait pas de norme, mais seulement un texte et parce qu’il n’y a pas de recours possible contre sa décision. Cette théorie de l’interprétation aboutit à une théorie de la science du droit, qui, indépendamment de sa validité, relève de l’épistémologie normative parce qu’elle ne nous dit pas ce que la science du droit est, mais ce que la connaissance du droit devrait être pour qu’elle corresponde aux normes d’une science. Et elle n’est qu’une théorie de la science du droit parce qu’elle correspond peu ou prou à la pratique des juristes académiciens qui restent attachés à leur statut de faiseurs de doctrines. Je maintiens donc la même thèse que j’avais soutenue il y a trente ans : « Si l’on se place du point de vue d’une épistémologie descriptive, on doit conclure à l’inexistence d’une science du droit… Si l’on se place du point de vue d’une épistémologie normative, on doit, à notre sens, admettre la possibilité d’une intelligence du droit se traduisant par un système cohérent de propositions théoriques relatives et réfutables. »

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  • Table des matières
  • Introduction
  • Première partie: Y A-T-IL une science du droit ?
    • Chapitre introductif
      • Section I. La science du droit comme problème en soi
        • Paragraphe I. Science et « jurisprudence » dans la tradition antique et médiévale
        • Paragraphe II. La science du droit - problème objectif
          • A. L’humanisation du savoir
          • B. L’indépendance des sciences vis-à-vis de la philosophie
      • Section II. La science du droit comme problème pour soi
      • Section III. Mode d’exposition
    • Chapitre I: Le concept de science
      • Thèse I. La science est un savoir acquis par l’homme
      • Thèse II. La science a pour objet le réel
      • Thèse III. La science a pour fin « le connaître »
        • Thèse III. A. La science est un savoir théorique
        • Thèse III. B. La science intelligence du réel
      • Thèse IV. La science est un discours rationnel
      • Thèse V. La science est un savoir relatif
      • Thèse VI. La science est un savoir réfutable
      • Synthèse. Un concept de « science »
    • Chapitre II: Les concepts de science du droit
      • Section I. La science du droit, science prescriptive
        • Paragraphe I. La science du droit dé-couvre le droit
        • Paragraphe II. La science découvre le pré-droit
        • Paragraphe III. La science améliore le droit
      • Section II. La science du droit, science descriptive
      • Section III. La science du droit, science explicative
        • Paragraphe I. Henri Lévy-Bruhl : la juristique
        • Paragraphe II. Paul Amselek : l’anthropologie juridique
        • Paragraphe III. Michel Miaille : La science juridique, science sociale
      • Section IV. L’attitude « pédagogique » ou éclectique
        • Paragraphe I. Christian Atias
        • Paragraphe II. Georges Kalinowski
      • Conclusion du deuxième chapitre
        • 1. Indétermination ou déterminations multiples de l’objet de la science du droit
        • 2. Indétermination ou déterminations multiples de la méthode de la science du droit
    • Chapitre III: Obstacles à l’élaboration d’un concept de science du droit
      • Section I. Le point de vue interne
      • Paragraphe I. Discussion de la démarche des tenants du point de vue interne
        • A. La démarche des adeptes de la science prescriptive
        • B. La démarche des adeptes de la science descriptive
      • Paragraphe II. La confusion du droit et de sa science
        • A. Les manifestations de la confusion
          • 1. La première situation : une connaissance au service de l’action
          • 2. La deuxième situation : Un savoir déclaré descriptif
        • B. Les facteurs de la confusion
          • 1. Le dédoublement du sujet et de l’objet
          • 2. La nature de l’objet juridique
        • C. Surmonter l’obstacle épistémologique : délimiter la fonction cognitive et l’action normative
      • Section II. Le point de vue externe
        • Paragraphe I. Une connaissance non juridique du droit
        • Paragraphe II. Le dualisme Sein – Sollen
      • Conclusion du troisième chapitre
    • Bibliographie
  • Deuxième partie: Interpretation ? interpretations !
    • Introduction. Interprétation : du signifiant aux signifiés
    • Chapitre I: L’interprétation et la science du droit
      • Section I. La doctrine normative de l’interprétation : l’interprétation en droit
        • Paragraphe I. Le postulat de la DNI
        • Paragraphe II. Le principe, l’état « normal » des choses
        • Paragraphe III. L’exception, l’état « pathologique » du texte
        • Paragraphe IV. Les méthodes d’interprétation
          • A. La méthode génétique
          • B. La méthode systémique ou contextuelle
          • C. La méthode téléologique
          • D. Les procédés d’interprétation ou raisonnements juridiques
          • E. Les présomptions de signification
          • F. Peut-on tenir « la libre recherche scientifique » pour une méthode d’interprétation ?
      • Section II. La théorie réaliste de l’interprétation : L’interprétation en théorie du droit
        • Arguments linguistiques
        • Paragraphe I. La théorie de l’interprétation de Hans Kelsen
          • A. « L’interprétation scientifique »
          • B. « L’interprétation authentique »
            • 1. Interprétation et application du droit
            • 2. L’interprétation authentique, un acte de volonté
            • 3. L’interprétation authentique en dernier ressort
            • 4. Exemples d’interprétations « en dehors du cadre »
          • C. Les apories de la distinction kelsénienne entre interprétation scientifique et interprétation authentique
            • 1. La théorie du « cadre »
            • 2. La nature juridique des interprétations hors-cadre
            • 3. Peut-il y avoir du droit irrégulier ?
        • Paragraphe II. La Théorie réaliste de l’interprétation de Michel Troper
          • A. Le dépassement des apories de Hans Kelsen
          • B. Interprétation du texte et création de la norme
          • C. Les contraintes
            • 1. Les contraintes institutionnelles
            • 2. Les contraintes élaborées par l’interprète lui-même
              • a. La motivation
              • b. Les méthodes d’interprétation
        • Paragraphe III. La TRI, une théorie de la science du droit. Exposé critique
          • A. L’objet de la science du droit
          • B. Les fonctions de la science du droit
            • 1. « La science du droit décrit les énoncés dont l’objet est de déterminer la signification normative d’autres énoncés »
            • 2. La science du droit explique les énoncés des interprétations authentiques
      • Conclusions
    • Chapitre II: Religions, droit et interprétation
      • I. Les textes sacrés
      • II. Les méthodes d’interprétation
      • III. Les textes humains
      • IV. L’interprétation humaine des textes sacrés à la lumière de la théorie réaliste de l’interprétation
    • Bibliographie

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