"Si les lecteurs veulent bien le lui permettre, l’auteur de ce livre commencera par uneconfession. Quand il était au collège, il n’aimait pas beaucoup l’histoire. Elle lui inspirait del’ennui. Et quand le goût lui en est venu plus tard, il s’est rendu compte d’une chose : c’estqu’il répugnait à la narration des faits alignés, les uns au bout des autres. On ne lui avaitjamais dit, ou bien on ne lui avait dit que d’une manière convenue ci insuffisante, pourquoiles peuples faisaient des guerres et des révolutions, pourquoi les hommes se battaient, setuaient, se réconciliaient. L’histoire était un tissu de drames sans suite, une mêlée, un chaosoù l’intelligence ne discernait rien".