Enfant surdoué, adolescent génial, aventurier ambitieux, Arthur Rimbaud constitue, en raison de son exceptionnelle et précoce créativité, puis de sa soudaine rupture avec la poésie survenue à l’âge de vingt et un ans, un véritable mythe littéraire. Ses rapports avec sa famille, ses multiples fugues, son soutien à la Commune, ses relations tumultueuses avec Verlaine, sa recherche de la voyance par « le dérèglement de tous les sens », par l’alcool et par la drogue, puis ses voyages et ses errances, en font l’icône de la jeunesse révoltée.
- Prologue
- Introduction : L’ORBE D’UN DESTIN
- Le « Cahier des dix ans »
- Tempête sous un crâne d’enfant
- Un parti pris objectif
- La subversion et la matière verbale
- « Parents, vous avez fait mon malheur… »
- La colère jusqu’à l’os du cancer ?
- Première partie : L’ENFANCE ET LES DÉBUTS
- CHAPITRE I : DU CHAGRIN D’ENFANCE À L’INNOCENCE VOLÉE
- Nostalgies d’enfance
- Le père soleil et l’éternité du couple
- « Il est l’amour, mesure parfaite et réinventée »
- Né et non né à la fois
- Une alchimie familiale
- Généalogie des (bouches d’) ombres
- CHAPITRE II : LA RELATION D’ABSENCE AU PÈRE
- Le capitaine Rimbaud et l’Afrique
- Des fantasmes d’identification
- Construire dans le présent son passé et celui de son père
- CHAPITRE III : PASSION VITALIE
- « Les Étrennes des orphelins »
- Vitalie l’amoureuse
- Vitalie-Antigone
- Le père, séducteur de passage
- Vitalie abandonnée par ceux qu’elle aime
- CHAPITRE IV : MÉCANIQUE ÉROTIQUE DE LA COLÈRE PUBERTAIRE
- Le regard de l’écolier
- Premiers poèmes
- L’arrivée d’un jeune professeur
- Été 1870 : première fugue
- Les chemins de la sublimation
- « Tête de faune », ou le trauma de la sexualité
- Deuxième partie : LA TRAVERSÉE DE LA POÉSIE
- CHAPITRE V : DE L’INNOCENCE VIOLÉE À LA COLÈRE EN ACTE
- Les fugues de 1871
- « Le Coeur supplicié », le viol homosexuel ?
- Poésie des conflits
- « Le mouchoir de dégoût enfoncé dans la bouche »
- Fugue, vagabondage, érotisation de la pensée
- Un jeune poète identifié au peuple
- « Les mains de Jeanne-Marie »
- CHAPITRE VI : COLÈRE ET POÉSIE
- De la colère à la révolte sociale
- Un « je » se démarquant des autres
- « Je est un autre »
- Le « Voyant », inventeur d’inconnu
- D’un moi non maître dans sa propre maison
- « Voyelles » et la voix manquante du père
- « L’Homme juste » : surmoi maternel et somatisation
- Un réel social refusé
- « Les Premières communions » ou le Christ violeur
- « Les Déserts de l’amour »
- « Les Poètes de sept ans »
- L’amour, si proche de la mort
- Dépression maternelle, goût du malheur du fils
- Heur et malheur de la bisexualité
- CHAPITRE VII : LE SÉDUIT DE L’AUTRE
- Le vertige pubère du « Bateau ivre »
- Un ange débarque à Paris
- Sexe, drogue et création poétique
- Rimbaud et les femmes
- « L’amour est à réinventer »
- Paris, l’ivresse
- « Les remembrances… », un trouble sexuel infantile
- « L’angelot maudit »
- De « La Chasse spirituelle » au combat spirituel
- Les amants de Londres
- Création et autoengendrement
- CHAPITRE VIII : DU COGITO DES TÉNÈBRES À LA FIN DE LA VOYANCE
- « Une saison » de conflits psychiques
- « Vierge folle » et « Époux infernal »
- La polyphonie des voix intérieures
- Sortir de l’enfer
- Des artistes « comme il n’en faut plus ! »
- Un séducteur qui abandonne
- Le cogito pulsionnel et sa « voyance »
- Londres, Germain Nouveau
- Des « souvenirs illuminés » aux Illuminations
- L’enveloppe sensorielle des voix psychiques
- Des voix à solder
- Corpus Scripti : néologismes et « néo » (cancer)
- Troisième partie : LE TEMPS DU SILENCE
- CHAPITRE IX : « JE M’ÉVADE, JE M’EXPLIQUE » :LA COLÈRE EN MARCHANT
- 1875 : rupture avec la poésie
- « Ça ne veut pas rien dire »
- 1876-1880 : Europe, Afrique, Java
- D’Aden à l’Abyssinie
- L’humeur d’un négociant solitaire
- Marcher, négocier, explorer, la peur au ventre
- Fatigue, dépression et ennui africains
- CHAPITRE X : « J’ÉCRIVAIS DES SILENCES… »
- Hors les murs, hors les mots…
- Le cumul invisible des deuils
- Les singularités de l’écriture africaine
- La dernière saison en enfer
- L’impasse existentielle
- L’amputation
- « Les femmes soignent ces féroces infirmes… »
- L’agonie d’un fils, d’un frère
- L’unio mystica d’Isabelle et d’arthur
- CHAPITRE XI : POÉSIE ET POÏESE CANCÉREUSE
- L’éclat létal de l’idéal
- Les somatisations
- La gifle aux littérateurs
- Conclusion : COLÈRE, CHAGRIN, CANCER
- « Posséder la vérité dans une âme et un corps »
- Le premier adolescent
- Déniaiser la langue maternelle
- « Le Bateau ivre », la psyché : isotopie
- Le goût maternel des morts
- Le chagrin et son en deçà
- La « contrevie » de « l’oestre »
- ANNEXES
- NOTES
- BIBLIOGRAPHIE