Le 18 août 1563, après une longue agonie, E. de La Boétie reprend miraculeusement des forces. Montaigne l'’entend parler. Sa mémoire n'’a retenu que cette question étrange : 'Mon frère! mon frère! me refusez-vous doncques une place?' Ce livre raconte le 'travail' auquel s'est livré Montaigne pour exaucer cette prière. Ce moment-là fut pour lui le moment fondateur qui a donné un sens à sa vie...
- Cover
- Title page
- Copyright page
- Table des Matières
- Introduction
- Humanum genus est avidum nimis auricularum
- Travail du deuil, travail de l’amitié : est-il jouyssance qui vaille cette privation?
- Redde quod debes
- Omnia mors mordet
- Chapitre I Montaigne et les incrédules : Prolégomènes critiques
- Or, sans mentir, il estoit, à tout prendre, si pres du miracle
- Portrait du critique en «coquin de village» : Ne vous fiez jamais en gens qui regardent par un partuys
- Montaigne et les «ingénieux» : C’est folie de rapporter le vrai et le faux à nostre suffisance
- Chapitre II Question pour l’ami : Mon frere, mon frere, me
refusez-vous doncques une place?
- Montaigne et la dernière prière de La Boétie: An vivere tanti est?
- Non turbetur cor vestrum [...] Quia vado parare vobis locum
- Chapitre III Montaigne et Lucrèce (1564) : Et puis, quand tout est dict, je n’ay plus d’estre
- Montaigne et la page 251 de l’édition Lambin du De rerum natura de Lucrèce : Puisque nous avons cessé une fois d’estre rien ne nous touche
- De Lucrèce aux Essais : l’exemple de «Nos affections s’emportent au delà de nous»
- Une poétique de l’embrouilleure : Ce que je ne puis exprimer, je le monstre au doigt
- Chapitre IV Curae leves loquuntur, ingentes stupent : Montaigne et sa tristesse
- Retour au «scénario critique» : Nam si abest quod ames, praesto simulacra tamen sunt / illius, et nomen dulce obversatur ad auris
- Montaigne sous figures : Gloria castalii fontis Montana juventus / Pectora non tacta candidiora nive
- Un deuil familial : Charles et François de Guise, Montaigne, La Boétie et Lancelot de Carle
- D’Hérodote à Montaigne : Nous ne pouvons estre tenus au delà de nos forces et de nos moyens
- Montaigne et l’indicible amitié : Il leur faudroit un nouveau langage
- Chapitre V non homo, sed species hominis : Lucrèce, Quintilien, La Boétie
- Lucrèce, Quintilien et les «simulacres» : O miseras hominum mentes o pectora caeca / Qualibus in tenebris vitae quantisque periclis / degitur aevi quodcunque est
- Présence de Quintilien dans les Essais de Montaigne : un «bien judicieux autheur»
- Montaigne mon esprit m’enfante tant de chimeres et monstres fantasques les uns sur les autres, sans ordre, et sans propos...
- Montaigne, Lucrèce et la diversion : un sage ne voit guiere moins son amy mourant au bout de vin[g]t et cinq ans qu’au premier an
- De Quintilien à Montaigne : Nemo nisi sua culpa diu dolet
- Chapitre VI La plus commune des humaines erreurs : Montaigne et les publications de 1570
- Montaigne : de la tristesse à la «mort muette»
- Montaigne témoin : la posterité le croira si bon luy semble, mais je luy jure, sur tout ce que j’ay de conscience...
- Montaigne, La Boétie et «la plus commune des humaines erreurs» : Onc ne furent à tous, toutes graces données
- Montaigne et la gloire : nous sommes, je ne sçay comment, doubles en nous mesmes
- Chapitre VII tam charo vitæ præsidio misere orbatvs. Montaigne et la retraite de 1571 : 1) la «librairie»
- Montaigne en sa «retraitte» : Dernierement que je me retiray chez moy...
- Une «place» pour La Boétie : la «librairie», les poutres jumelles et «le plus favory meuble des miens»
- Les sentences grecques et latines et la première inscription votive : Sin domi sit agendum, cuperem totam undique loquacissimam esse
- Montaigne et la «carte blanche» : Les plus belles vies sont, à mon gré, celles qui se rangent au modelle commun...
- Chapitre VIII se integer in doctarum virginum sinus : la retraite de 1571: 2) le «cabinet assez poli»
- La seconde inscription votive : aussi celuy qui se retire, ennuié et dégousté de la vie commune
- Montaigne et les grands hommes : vous et un compagnon estes assez suffisant theatre l’un à l’autre, ou vous à vous-mesmes...
- Le «cabinet des Muses» : Peintures et «crotesques» : Et mentem Venus ipsa dedit
- Montaigne et sa porte étroite : Me tabula sacer / Votiva paries, indicat uvida, / Suspendisse potenti, / Vestimenta mari Deo
- Chapitre IX Nul n’est mal long temps qu’à sa faulte : le livre comme «monument» et le problème du centre
- Les «enfantements» de Montaigne : Je veux representer le progrez de mes humeurs, et qu’on voye cháque piece en sa naissance...
- «Place» d’Estienne de La Boétie dans le monument littéraire de 1580 : Il choisit le plus noble endroit et milieu de chaque paroy...
- C’est un assez grand miracle de se doubler : Montaigne et les deux chapitres XXVIII du premier livre des Essais de 1580
- Le déplacement du chapitre 14 et la disparition du «centre» : «De l’amitié, c. 27»
- Du chapitre I.14 au couple I.39-I.40 : Cicéron (Totum in eo est, ut tibi imperes; Obversentur species honestæ animo) et Quintilien (Nemo nisi sua culpa diu dolet)
- Conclusion
- Une histoire d’hommes et de fidélité : O un amy...
- Michel de Montaigne : né le 18 août 1563, à Germignan. C’est assez vescu pour autruy...
- De la «taniere» aux Essais : Considerant la conduicte de la besoingne d’un peintre que j’ay, il m’a prins envie de l’ensuivre...
- La librairie, le cabinet et les deux Livres de 1580 : encore et toujours «l’histoire de ma vie» :
- Essai de bibliographie raisonnée
- I. Éditions; instruments de travail
- II. Contexte historique, philosophique et critique
- III. Montaigne, son «siege» et les Essais
- IV. L’amitié, la mort : sources et études classiques
- V. L’amitié Montaigne-La Boétie (1558 ?-1563) et La Boétie lui-même
- Index Nominum