Titre cruel s’il en est, le monde désenchanté de Gérard Boismenu explique la désillusion, le découragement, la déception, le désabusement et la désespérance d’une partie importante de la population, celle qui vit la détérioration de ses conditions d’existence et qui voit son horizon bouché. Cette atteinte au lien social, dont découle une perte d’adhésion à l’ordre et la transformation de la vie politique, de sa dynamique et de ses acteurs, entraîne l’émergence des radicalismes. Dans un monde où gagnants et perdants se côtoient sans jamais se lier, où les institutions ploient sous les contraintes d’une mondialisation débridée, où les extrémismes montent en puissance, quelle force politique peut s’affirmer ?
- Remerciements
- Prologue. Une société à bout de souffle
- Première partie. L’économie de l’inégalité
- De l’apogée à l’effritement du modèle de développement fordiste
- Le compromis fordien
- Le paradigme social-démocrate
- La réduction des inégalités
- Vers un ailleurs
- Économie financière et mondialisation
- Le basculement
- Une instabilité structurelle
- La désindustrialisation
- Fin de la croissance soutenue et économie du savoir
- Les technologies de l’information
- La faiblesse relative des travailleurs
- Recomposition sociale,inégalité et bipolarisation
- Économie du savoir et inégalité
- Les laissés-pour-compte de la mondialisation
- Un nouveau modèle de développement
- Deuxième partie. Gagnants et perdants
- Concentration des ressources
- Une situation aggravée, quelle que soit la mesure
- L’inégalité dans la dynamique sociale
- Inégalités pour les femmes
- Le système d’enseignement et les inégalités primaires
- Une mobilité «ankylosée»
- Un enjeu de politiques publiques
- Et la pauvreté point
- La «nouvelle pauvreté»
- Une estimation de la pauvreté
- À quoi tient la pauvreté?
- La dynamique de la pauvreté
- L’effet de l’État social sur la pauvreté
- Le maelström des classes moyennes
- Une constellation qui se disperse
- L’effet toboggan sur les classes moyennes
- Heurts et malheurs des rapports de travail
- Insécurité et précarité dans l’emploi
- Un sentiment de déclassement
- Le malaise
- Concomitance ou causalité
- Mal-êtreet vision fragmentée du bien-être
- Marginalisation
- Troisième partie. L’état social à l’heure du néolibéralisme
- Un État social diversifié
- L’ancrage sociopolitique
- Des régimes d’État social
- L’État social libéral
- L’État social social-démocrate
- L’État social conservateur
- L’État social latin
- Une gouvernementalité distincte
- L’État social et la mutation de la société
- La campagne néolibérale
- Un nouvel univers intellectuel
- À la recherche d’un paradigme sociétal
- L’arsenal des actions
- La restructuration de l’État social
- Les actions posées
- L’investissement social: un «paradigme» plein de promesses
- L’austérité: discours et mesures
- Rupture ou incrémentalisme
- Désengagement et transformations institutionnelles
- Nouvelle (in)capacité
- Les forces sociales et politiques
- Quatrième partie. Crise des institutions et acteurs politiques
- Nouvel échiquier politique
- Le monde change
- Une perspective d’ensemble
- Les classes moyennes, désormais assises des partis de gauche
- Un édifice lézardé
- Désalignement et réalignement politiques
- La reconversion de la gauche électorale
- Du sursaut à la reculade
- Déclin des partis de gouvernement
- Partis de gouvernement et crise de représentation
- Montée en puissance des extrémismes
- Radicalisme et régimes d’État social
- Les inégalités vécues, perçues et ressenties
- L’état des privations relatives
- Le statut social perçu ou ressenti
- L’inégalité comme représentation
- En tenailles entre défiance et mal-être
- Une force politique s’affirme
- Le tourbillon du radicalisme politique
- Un espace politique à occuper
- Un stock limité d’idées qui se déploient
- Crise des institutions et politique de la colère
- Et pourtant… la société existe
- Épilogue. Pour la suite des choses
- Bibliographie
Text
Audio
Adobe DRM
Login to your account